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Dans les coulisses de… la création de contenu avec « le blog de neroli »

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J’ai profité de ma collaboration avec Mariel pour la lancement du site de son podcast compresse et sparadrap pour lui poser quelques questions sur la gestion de son blog 🙂

Mariel, c’est une blogueuse annécienne connue aussi sous le nom du « blog de Néroli« , elle y parle de son quotidien de maman infirmière et n’hésite pas à partager ses conseils beauté, bonnes adresses ou bons plans à Annecy mais aussi dans ses lieux de vacances.

Elle rassemble aujourd’hui plus de 49K abonnés sur Instagram et ne cesse de grimper !

J’ai trouvé très intéressant de vous faire partager son point de vue sur la création de contenu, la gestion de sa notoriété virtuelle, etc.

C’est alors tranquillement autour d’un café que nous avons échangé sur le sujet, je vous laisse sans plus attendre avec ses réponses :

Peux-tu présenter ton blog ?

J’ai lancé mon blog en 2012, au départ je ne parlais que de beauté car c’est le domaine que je connaissais le mieux et c’était plus rassurant pour débuter d’avoir un thème que je maîtrise. L’idée m’est venue inspirée par des copines à qui je donnais des conseils beauté régulièrement. Alors je me suis dit « pourquoi pas lancer mon blog ? » pour faire bénéficier de mes conseils à d’autres personnes.

Je n’ai pas voulu investir d’argent pour mon blog au départ. J’avais choisi la solution la plus simple avec un design et un nom de domaine gratuit (en wordpress.com). Je ne faisais pas de photos de grande qualité non plus car je n’avais qu’un petit appareil à l’époque et ne connaissais pas vraiment les techniques.

J’ai lancé ma chaîne Youtube ensuite en début d’année 2013 car je trouvais qu’il y avait des sujets plus appropriés et plus interactifs à traiter à l’oral comme la mode par exemple. J’ai ouvert cette chaîne en complément du blog. Je me considère plus comme blogueuse que youtubeuse d’ailleurs.

S’en est suivi dans la foulée l’ouverture de mon compte Instagram en 2013/2014.

Avec le temps, j’ai élargi mes sujets à force que l’on me pose des questions sur ma déco, des bons plans restos, et surtout sur mon métier infirmier. En fait, je me suis aperçue que les gens aiment bien que je parle de moi. Cela a été le déclic quand j’ai fait une série de vidéos sur mon métier infirmier qui a explosé ! (20 000 vues, c’était déjà énorme pour l’époque).

C’était la révélation, peu importe ce dont tu parles du moment que c’est fait avec passion, ça emporte les gens avec toi. C’est à ce moment-là que je me suis mise à parler de tout : mode, bien-être, bons plans, etc. et j’ai aussi débuté les collaborations avec les marques.

Combien de temps t'a-t-il fallu pour faire connaître ton blog ?

Il faut différencier le niveau personnel et lorsque ça a commencé à être rémunérateur.

Au niveau personnel, je dirais 2 ans. Je me rappelle encore du premier produit qu’on m’avait envoyé, c’était un baume à lèvre Carmex, j’étais encore peu lue et connue quand ils m’ont envoyé ça, j’avais été très touchée ! La marque Avène aussi a commencé et continue toujours de m’envoyer des choses de temps en temps, c’est un partenaire historique.

Pour le côté professionnel, j’ai créé mon statut d’auto-entreprise en 2016. Cela correspond au moment de mes premiers contrats et de mes premières factures lorsque je commençais à gagner régulièrement 100 à 200 euros par mois.

La visibilité a été ensuite exponentielle avec les partenariats qui se sont multipliés. J’ai aussi beaucoup gagné en visibilité avec le flux RSS de Hello Coton qui n’existe malheureusement plus aujourd’hui. C’était une sorte d’annuaire de blogs qui mettait en avant des articles de créateurs de contenus et je me retrouvais souvent dans la catégorie « à la une ». 

Pour Instagram, je suis longtemps restée assez bas en terme d’abonnés avant l’explosion de la plateforme en 2014. Les événements marquants de ma vie ont aussi aidé à me faire connaître : mon mariage en 2015, le déménagement, le choix de la déco, ma grossesse et la naissance d’Inès. Cela a suscité l’intérêt et la curiosité de mes lecteurs.

Finalement j’ai plusieurs points de contact avec le blog, Youtube et Instagram.

Des gens ne me connaissent que par Instagram ou au contraire que via le blog ou la chaîne Youtube. J’essaye de faire quand même un lien entre toutes les plateformes.

Comment organises-tu la rédaction de ton contenu ? Est-ce que ça a évolué avec le temps ?

Pour le blog, je me suis tout de suite imposé une rigueur, avant la naissance de ma fille j’avais le temps donc je publiais 2 vidéos et 2 articles par semaine, ça me poussait à être créative pour trouver des idées et faire beaucoup de contenu. Ca n’a pas duré longtemps.

Aujourd’hui je suis passée à 1 article et 1 vidéo par semaine sauf en été où je fais une coupure de 2 semaines

Pour les articles non sponsorisés, je n’ai pas vraiment de trame, je travaille un peu la structure avec plusieurs paragraphes et je mets en scène le produit pour les photos. Je n’ai pas vraiment de procédé, ça me vient naturellement.

Je prépare mes articles en fonction de mon emploi du temps. Je prends au moins 2 semaines d’avance pour mes vidéos et mes articles. Ca me permet d’être souple pour gérer les imprévus de marques qui veulent des collaborations rapides par exemple.

Pour Instagram, je ne planifie jamais, sauf si c’est une collaboration. J’ai essayé une fois mais ça n’a pas marché et je n’ai pas réessayé depuis. Je préfère être spontanée, le côté téléguidé de la programmation ne me plaît pas trop.

Je n’ai pas de rythme non plus, je poste quand j’ai envie. J’essaye quand même d’alterner le contenu. Je ne vais pas, par exemple, mettre plusieurs photos portraits à la suite ou plusieurs contenus sponsorisés.

Comment trouves-tu l'inspiration/les idées pour tes publications ?

Dans le domaine de la beauté ça va vite car je connais bien, ça s’impose à moi, je n’y réfléchis plus. J’ai des thèmes qui reviennent, je m’inspire aussi des autres et de ce que j’ai dans mon propre blog.

Je m’inspire mais ne copie pas, je l’assume et le dis. Il n’y a aucun mal.

J’aime bien regarder le travail des autres avec ce que je vois aussi à l’étranger comme aux US où ils sont souvent en avance sur pas mal de sujets.

Pour les photos, j’ai des accessoires de déco que j’utilise souvent, j’ai aussi pris des cours de photo pour me donner des astuces et apprendre à me servir de mon appareil photo.

Que préfères-tu dans la création de ton contenu ?

J’ai créé mon blog car j’adore écrire donc à la base c’est l’écriture. Les photos ça me fait plaisir mais ça me stresse un peu quand le rendu n’est pas comme je veux.

Mais j’adore écrire, j’adore mon blog avec tout le côté rédaction avec le choix des mots, les tournures des phrases, etc.

Le côté créatif de tout me plaît aussi beaucoup. Se creuser la tête pour trouver un quelque chose d’unique est très stimulant.

A l'inverse, quelles sont les choses que tu souhaiterais améliorer ?

Ce que j’aime le moins, c’est l’informatique je n’y connais rien. Etre dépendante de quelqu’un je n’aime pas ça. Ce n’est pas du tout mon domaine, je n’ai aucune formation en bureautique, mais j’aimerais apprendre pour pouvoir me débrouiller seule.

Je contacte rarement les gens pour demander de l’aide à part pour du SAV, sinon je tape le problème sur google et regarde des tutos pour trouver la solution. Je suis assez curieuse de nature pour faire l’effort de me renseigner et résoudre le problème seule. Je ne baisse pas les bras facilement !

Comment évalues-tu le succès/le flop d'une publication ?

Le critère numéro 1 je dirais que c’est le nombre de visites pour le blog et le nombre de vues pour les vidéos.

Je ne m’attache pas trop aux likes d’Instagram, j’essaye aussi de ne pas trop faire de titres appelés « putaclic » ou autrement dit des titres racoleurs. Je n’aime pas le voir chez les autres donc je ne le fais pas pour moi, ça augmente l’engagement mais ça ne fidélise pas l’audience. Et ça peut aussi avoir un côté frustrant.

Quand tu as passé beaucoup de temps sur une publication et que ça ne marche pas c’est décevant mais il faut l’accepter.

A l’inverse, un contenu sur lequel tu n’as pas eu beaucoup d’investissement fait un carton, c’est surprenant mais il ne faut pas s’y s’accrocher non plus. J’essaye quoi qu’il en soit de ne pas faire des choses contre mes valeurs.

Comment arrives-tu à gérer les retours négatifs ?

Les commentaires négatifs représentent très peu par rapport à tous les messages que je reçois. J’ai toujours gardé un regard neutre et objectif sur la situation, c’est aussi lié au fait que j’ai gardé un pied dans le milieu professionnel « lambda » avec mon métier d’infirmière qui me fait vivre des situations parfois compliquées et me font relativiser sur le reste.

Je reste au-dessus des commentaires négatifs qui ont un côté futile, mon caractère n’est juste pas compatible avec ça. Je reste fidèle à mes convictions et je sais ce que je vaux sans pour autant avoir une confiance en moi débordante.

Je prends la peine de répondre aux critiques négatives seulement quand elles sont constructives et bienveillantes, sinon ça m’est complètement égal. Cela ne me fait pas peur mais il faut aussi savoir se remettre en question c’est important.

Combien de temps passes-tu à gérer ton blog par semaine ?

Je n’ai jamais fait le calcul, il faudrait que je me chronomètre dans une semaine type ! Je ne sépare pas car c’est complètement intégré dans mon quotidien. Ca a été beaucoup de travail pendant 8 ans.

Je m’en occupe quand j’ai le temps, à tous les moments de la journée mais je garde aussi des temps pour moi et ma famille où je coupe totalement. Je ne considère pas ça comme un boulot.

Je condense quand même un maximum sur des journées quand je ne travaille pas et quand je n’ai pas Inès. J’appelle ça « des journées blog ».

Comment gères-tu ta notoriété virtuelle ?

Beaucoup de gens pensent que je dévoile toute ma vie sur internet mais c’est faux, je ne parle pas de mes doutes, ma famille proche, mes problèmes, etc.

Je me préserve de beaucoup de choses justement. Je n’ai pas l’impression que les gens soient intrusifs quand ils me rencontrent.

Je ne me rends surtout pas compte de la quantité de personnes qui me suivent, j’ai du mal à me l’imaginer !

C’est complètement intégré dans mon quotidien, ça ne me pèse pas et je n’y réfléchis pas. Je suis sur internet comme dans la vraie vie, je ne joue pas de double jeu.

Quels conseils pourrais-tu donner aux personnes qui n'osent pas se lancer ou qui veulent lancer leur blog ?

– La régularité est importante, il ne faut pas se créer un planning ambitieux mais du moment que c’est régulier, c’est important pour créer un rendez-vous avec sa communauté.

– Il faut aussi créer de l’interaction avec son audience : répondre aux commentaires, aux mails, donner des informations fiables, etc.

– Produire du contenu de qualité : passer du temps sur la rédaction, se relire, corriger les fautes, etc.

Je pense qu’il faut tout faire à fond ou ne pas le faire.

Se fixer des objectifs en fonction de ses contraintes, pas trop ambitieux non plus pour pouvoir les atteindre. Si ça devient une contrainte, on perd le principe du blog qui est de partager sa passion à mon sens.

Il ne faut pas non plus faire du contenu pour faire des likes ou des vues à tout prix même si vous avez pour vocation d’être rémunéré.

Si tu devais changer ou refaire quelque chose ?

Je changerais le nom du blog, car j’ai commencé avec le blog de Néroli qui était un pseudo mais c’est trompeur et ne me représente plus vraiment. J’y réfléchis sérieusement.

J’ai fait des erreurs bien sûr mais il faut en faire pour avancer !

Et voilà, mon entretien avec Mariel est terminé ! J’en ai beaucoup appris sur son organisation et elle m’a aussi confirmé certains points que je trouve fondamentaux pour la création de contenu comme la régularité, l’interaction et la patience.

Elle nous démontre bien que l’on peut mener une double vie à la fois réelle et virtuelle en étant épanouie et tout en faisant les choses avec passion.

Un grand merci encore à Mariel pour sa gentillesse et sa disponibilité pour ma petite entrevue 🙂

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  1. Génial cet article! C’est très instructif, mais je n’avais aucun doute là dessus, surtout avec une invitée comme Mariel, merci Pauline

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